CoopérativeU sous le regard après une étude sur la vente d’alcool aux mineurs
Dominique Schelcher, président-directeur général de CoopérativeU, a souhaité réagir sur BFMTV suite aux observations formulées par l’association Addictions France dans son étude intitulée « L’alcool en libre accès pour les mineurs : quels leviers pour agir ? », publiée ce jeudi 3 juillet.
Selon le rapport, sur sept magasins de CoopérativeU testés, seulement deux ont demandé une pièce d’identité aux mineurs cherchant à acheter de l’alcool. Entre avril et mai 2025, 86 % des supermarchés contrôlés ont ainsi vendu de l’alcool à des mineurs, contre 93 % lors d’une opération similaire menée en 2021.
Les réactions de la direction
« Ce n’est pas acceptable », a déclaré Dominique Schelcher, avant d’ajouter qu’il n’y avait « aucune excuse » pour ne pas contrôler l’âge des jeunes clients en caisse.
Il a insisté sur la responsabilité des employés : « Nos hôtes, nos hôtesses de caisse doivent être exemplaires sur ce sujet-là. On n’a pas le droit à l’erreur, c’est la protection des mineurs. Il n’y a pas de discussion, donc la sensibilisation va être extrêmement forte. »
Les enjeux réglementaires et les recommandations
Selon le Code de la santé publique, toute vente d’alcool à un mineur dans un débit de boissons ou un magasin expose le vendeur à une amende pouvant atteindre 7 500 euros, ainsi qu’à « l’interdiction à titre temporaire d’exercer les droits attachés à une licence de débit de boisson ».
En revanche, si le vendeur peut prouver sa bonne foi, il ne pourra pas être sanctionné conformément à la loi. L’association Addictions France souligne dans son étude la nécessité de renforcer les contrôles, notamment par la mise en place de contrôles aléatoires, l’instauration d’un régime de sanctions graduées en fonction du chiffre d’affaires, le développement de sanctions administratives, ainsi qu’un suivi national des contrôles et des sanctions.
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