Conseils pour profiter pleinement de la sieste
Recharger ses batteries en faisant une petite sieste est une bonne idée pour la majorité d’entre nous. Cependant, pour que cette pause soit réellement bénéfique, il existe quelques règles à suivre.
Se reposer, c’est aussi se détendre
Le chant des cigales ou la chaleur estivale peuvent donner envie de dormir, mais il ne s’agit pas forcément de dormir profondément. Le repos peut aussi consister simplement à faire une pause, à fermer les yeux, à se concentrer sur une image ou à ralentir sa respiration. La sieste s’apprend, et il est possible de s’y habituer.
Choisir le bon moment
Le moment idéal pour faire une sieste est généralement après le déjeuner, vers 14 heures. Ce choix n’est pas un hasard. Selon l’étymologie du mot « sieste », qui vient du latin « sexta hora » (la sixième heure après le réveil), cette pause se situait à l’origine en milieu d’après-midi chez les Romains. Aujourd’hui encore, notre corps manifeste une envie de repos à ce moment-là, car notre vigilance baisse naturellement.
Selon Isabelle Arnulf, neurologue à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, notre journée est régulée par deux phénomènes : l’un homéostatique, qui nous maintient éveillés après une nuit de sommeil, et l’autre, notre horloge interne, qui influence notre température et notre niveau d’éveil en fin de journée. Entre ces deux périodes, se trouve un espace propice à la sieste, surtout après un repas riche en glucides rapides, qui peut accentuer la sensation de somnolence.
Durée de la sieste : combien de temps ?
La durée idéale dépend de l’objectif. Les microsiestes, très courtes, peuvent durer quelques minutes, voire se faire inconsciemment lorsque l’on baisse le livre ou que l’on ferme les yeux. Les mini-siestes, de 10 à 30 minutes, sont les plus courantes. Elles permettent de récupérer sans entrer dans un sommeil profond. Isabelle Arnulf recommande ces courtes pauses, notamment lors d’une pause de conduite.
Les siestes plus longues, pouvant aller jusqu’à une heure et demie, plongent dans un sommeil profond, plus difficile à interrompre. Pour éviter de se réveiller groggy ou de trop s’endormir, il peut être utile de régler une alarme.
Précautions selon les profils
Certaines personnes doivent faire attention à la sieste. C’est le cas notamment des personnes souffrant de migraines. Un excès ou un manque de sommeil peut provoquer des céphalées. Maintenir des horaires réguliers de lever et de coucher peut aider à limiter ces risques.
Les personnes atteintes de troubles psychiques, comme la dépression, doivent également encadrer leurs siestes. Un sommeil excessif peut être un signe de mal-être ou de repli plutôt qu’un besoin réparateur. La sieste doit rester un complément à une nuit de sommeil suffisante, et non un substitut.
Conseils pratiques
Que ce soit en plein air ou dans un lit, il est conseillé de s’installer confortablement : fermer les yeux, allonger les jambes, prévoir un coussin ou un tour de cou. Prenez ce temps pour un petit voyage au pays des marmottes, et profitez-en pour recharger vos batteries en toute simplicité.
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