Les produits contre les poux : une efficacité limitée selon une étude
Les poux restent un véritable cauchemar pour de nombreux parents, surtout à chaque rentrée scolaire. Ces insectes parasites sont tenaces et difficiles à éliminer. Or, une étude récente, repérée par Le Quotidien du Pharmacien, indique que les produits vendus en France en 2024 ne sont pas tous efficaces.
Une efficacité souvent insuffisante
Selon l’enquête publiée le 23 juin dans le Cureus Journal of Medical Science, seulement cinq produits contrôlés offrent une efficacité théorique de 100 % contre les poux et leurs œufs, appelés lentes, qui ressemblent à de petits grains de sable sur le cuir chevelu.
Les produits les plus efficaces utilisent différentes molécules. Par exemple, le Déparaz-pro agit grâce à un agent cristallisant. D’autres, comme Duo LP Pro ou Paranix extra fort, contiennent des huiles végétales ou minérales. Certains produits, comme Pouxit Flash ou Viatris Duo, utilisent des silicones. Ces formulations tuent à la fois les parasites et leurs œufs.
Une part de marché limitée
Malgré leur efficacité, ces produits ne représentent que 27 % des achats des Français, sur un marché estimé à environ 20 millions d’euros. La majorité des consommateurs privilégie d’autres produits, souvent moins performants.
Produits partiellement efficaces ou inefficaces
Huit produits sont très efficaces contre les poux mais pas contre les lentes. À l’inverse, d’autres, comme Biogaran Lotion ou Parasidose shampoing, sont efficaces contre les lentes mais pas contre les poux.
Enfin, 14 produits affichent une efficacité partielle ou très faible contre les deux stades du parasite. Le pire d’entre eux, selon l’étude, est Parasidose expert lotion 5 min, qui n’élimine que 29 % des poux. Pourtant, ces produits inefficaces sont aussi parmi les plus vendus. Plus d’un achat sur deux concerne des produits parmi les moins performants.
Risques d’échec et questions marketing
Les auteurs de l’étude soulignent que ces produits, dont l’efficacité n’est pas totale, risquent de ne pas guérir l’infestation. En effet, une seule femelle ou quelques œufs viables suffisent pour une nouvelle génération de poux.
Ils s’interrogent également sur les stratégies marketing des fabricants, qui affichent parfois des taux d’efficacité pouvant induire en erreur les utilisateurs. Les instructions d’utilisation ne seraient pas toujours claires, notamment concernant le nombre de traitements nécessaires ou la procédure à suivre.
Appel à une régulation renforcée
Pour des raisons sanitaires et environnementales, les auteurs appellent à une meilleure surveillance des produits. Ils recommandent aux autorités françaises de réaliser des évaluations rigoureuses de l’efficacité avant d’approuver de nouveaux traitements contre les poux.
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